Séminaire Transdisciplinaire en Environnement

Etude des apprentissages sur les inondations de 2021 en Région wallonne



Développer une approche sociologique autour d’une crise environnementale concrète : c'est l'objet du travail d'une quarantaine de participant.e.s d'un séminaire multidisciplinaire proposé en Faculté des Sciences sociales.

La Faculté des Sciences sociales et la Faculté de Médecine vétérinaire proposent en ce mois de novembre la première édition du Séminaire Transdisciplinaire en Environnement. La création de ce séminaire est née du souhait d’amener les étudiants et étudiantes à se pencher sur les phénomènes environnementaux que nous traversons (inondations, sécheresses, incendies, déplacements climatiques, zoonoses et canicules) en mobilisant des outils développés par les sciences humaines et sociales.

En effet, les groupements humains, leurs interactions, leurs relations à la nature et aux animaux constituent des objets d’étude classiques pour les anthropologues, les sociologues, les médecins et médecins vétérinaires. 

Un focus multidisciplinaire sur les inondations de juillet 2021

Animé par une équipe multidisciplinaire d’enseignant.e.s et de chercheur.e.s de la Faculté des Sciences sociales (sociologues, anthropologues) et de la Faculté de Médecine vétérinaire, le séminaire est suivi par une quarantaine de participant.e.s issu.e.s de ces deux facultés. Ils/elles sont invité.e.s à se pencher sur une étude de cas : les inondations qui ont touché la Région wallonne, et tout particulièrement la région liégeoise, en 2021. 

Durant deux semaines, des acteurs ayant vécu la crise en première ligne – autorités communales, provinciales et régionales, associations de bénévoles, urbanistes, gestionnaires de crise ou de barrage - se succèdent et partagent leurs témoignages. Ces interactions permettent aux étudiant.e.s de mettre en perspective la complexité et la diversité des problèmes rencontrés, mais aussi les processus spontanés et (progressivement) structurés de prise en charge de ces problèmes. 

Des outils pour analyser le discours des publics et leurs problèmes

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Pour appréhender et analyser ces récits et témoignages, le séminaire se base sur une méthode développée depuis une vingtaine d’année sur le campus d’Arlon avec l’équipe SEED, celle du « Public-Based-Learning ».  Les étudiant.e.s sont ainsi amené.e.s à s’approprier une grille d’analyse (la grille C.A.T.W.O.E) issue de la Soft System Methodology de P. Checkland et adaptée pour les besoins pédagogiques par François Mélard, instigateur du du séminaire sur le campus du Sart-Tilman, et un collectif d’enseignant.e.s de la Faculté des Sciences sociales et de la Faculté des Sciences.

Variété des méthodes d’apprentissage, multidisciplinarité et multiculturalité

Les méthodes pédagogiques employées durant les deux semaines sont variées : à côté des exposés, une visite de terrain dans le village de Trooz est proposée afin de rencontrer des acteurs locaux associatifs et communaux. Sur la base de l’information collectée et analysée, les étudiant.e.s parviennent à définir, par sous-groupes, un enjeu précis et concret permettant de rendre compte des différents points de vue et des diverses logiques d’action, le tout en évitant la généralisation hâtive. 

Pour ce faire, ils/elles travaillent de manière individuelle ainsi qu’en petits groupes multidisciplinaires et multiculturels. Une diversité de public qui, pour Christophe Dubois, enseignant, est très intéressante : C’est une occasion de faire collaborer des étudiant.e.s formé.e.s en sciences humaines et en sciences “dures”. Il s'agit d'une véritable enquête collective favorisant les apprentissage réciproques, l’interdisciplinarité et l’émulation entre étudiant.e.s aux parcours variés, tous et toutes concerné.e.s par l’analyse d’un problème complexe, par les limites et les vertus de la planification, par les dynamiques de l’action collective, par la prise en compte de l’environnement, etc. 

Un séminaire amené à se développer 

En Faculté des Sciences sociales, le séminaire est actuellement proposé - en tant que cours au choix - aux étudiant.e.s du master en Sociologie et du master en Anthropologie.

Les étudiants de la Faculté de Médecine vétérinaire sont quant à eux inscrits dans le master de spécialisation en Gestion intégrée des risques sanitaires dans les pays du sud.

Après une première édition réussie, il pourrait à l’avenir s’ouvrir à des étudiant.e.s issu.e.s d’autres facultés. Les bouleversements notamment climatiques que traverse notre époque rendent toujours plus criants les besoins de méthodes capables d’appréhender conjointement les phénomènes sociaux et environnementaux. 

Lien vers le cours 

Contact 

François Mélard 

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